Depuis des siècles lointains, la privation alimentaire (jeûne) était pratiquée dans toutes les communautés religieuses du monde entier. Autrefois pratiquée pour des raisons purement spirituelles, elle s’est avérée très bénéfique dans le domaine de la santé et du bien-être. Dans cet article, nous explorerons les nombreux bienfaits que le jeûne thérapeutique peut apporter à votre santé physique et mentale, ainsi que les précautions à prendre pour le mettre en pratique.
A- Les différents types de jeûne thérapeutique
Comme moyen thérapeutique, il existe différentes méthodes de jeûne telles que : le jeûne intermittent, le jeûne prolongé et le jeûne à base d’eau.
Le jeûne intermittent comme son nom l’indique consiste à alterner des périodes de privation et des périodes d’alimentation. En général il revient à réduire l’apport alimentaire et donc calorique en ne mangeant que 2 repas en 24heures au lieu de 3.
Le jeûne prolongé quant-a-lui consiste à supprimer les aliments durant une période pouvant aller de 48h à plusieurs semaines, suivi d’un soutient du corps avec une importante quantité d’eau, d’infusions, voire aussi de bouillons de légumes.
Enfin, le jeûne hydrique est un arrêt volontaire de consommation alimentaire pendant un temps donné au profil exclusive de l’eau. Cette diète peut aller d’une journée à une semaine.
Quels bienfaits peut-on bien tirer d’une privation alimentaire qu’elle soit partielle ou totale ?
B- Les bienfaits du jeûne thérapeutique sur l’organisme
Bien que très peut d’études scientifiques ont été faites sur le concept du jeûne thérapeutique, il est important de reconnaitre que cette pratique antique fait ces preuves depuis des siècles. Qu’il soit intermittent, prolongé ou exclusivement hydrique, le jeûne présente de nombreux bienfaits dont certains sont prouvés et d’autres continuent d’être objet d’étude.
Le jeûne et la physiologie
Le jeune stimule l’autolyse favorisant ainsi la régénération cellulaire. En effet, en manque d’approvisionnement les cellules dites ‘’défectueuses ‘’ s’atrophient et s’autodétruisent. Il s’ensuit une élimination des cellules défectueuses corrélé par la production de nouvelles cellules saines.
Le jeûne et la digestion
Derrière la dépense énergétique qui représente 60 % des dépenses énergétiques totales, l’énergie utilisée pour digérer les aliments ingérer et les convertir en énergie utilisable représente environ 10 % des dépenses énergétiques totales. Ainsi privé de nourriture, l’organisme doit incontestablement réduire sa consommation d’énergie à son maximum afin d’économiser les réserves internes. Le jeûne limite ainsi les dépenses énergétiques et donc renforce l’organisme créant ainsi un bien-être agréable
Le jeûne et le diabète
Le jeûne réduit les niveaux de glucose et d’insuline dans le sang, ce qui permet aux cellules de devenir plus sensibles à l’insuline. Cela peut améliorer le contrôle de la glycémie et réduire le risque de résistance à l’insuline, un facteur de risque de diabète de type 2.
Le jeûne et la perte du poids
L’effet le plus remarqué et le plus immédiat d’un jeûne est la perte de poids. Le jeûne peut favoriser la perte de poids de plusieurs manières : en réduisant l’apport calorique global, en augmentant la combustion des graisses pour l’énergie, en stimulant la production d’hormones de la satiété et en réduisant les niveaux d’insuline, ce qui peut favoriser la dégradation des réserves de graisses pour l’énergie.
Le jeûne et les maladies cardio-vasculaires
Plusieurs études montrent une baisse de la pression sanguine lors d’un jeûne. En effet, le fait de s’alimenter hausse la pression sanguine, cette dernière baisse lors du jeûne. En réduisant l’apport en sel et en graisse au cours du jeûne l’on limite les risques de prendre du poids, ainsi le jeûne réduit les risques d’exposition aux maladies cardio-vasculaires telles que l’hypertension artérielle, l’athérosclérose et autres…
Le jeûne et les maladies inflammatoires
Une étude datant des années 1980 a été réalisée sur une douzaine de femmes atteintes de polyarthrite rhumatoïde et ayant jeûné pendant 7 jours. Cette étude a permis de dévoiler des effets bénéfiques du jeûne sur cette maladie. Ainsi, on peut observer une baisse de la raideur matinale, de l’inflammation au niveau des articulations et l’index de Ritchie (permet de mesurer la sensibilité articulaire des patients malades) a diminué de valeur. Le jeûne total réduit aussi les douleurs articulaires, l’arthrite et autres maladies inflammatoires.
Cette liste de bienfaits du jeûne thérapeutique est non exhaustive, cet article pourrait paraitre interminable s’il fallait tout énumérer. Toutefois, il est primordial de prendre un certain nombre de précaution avant de se lancer dans une aventure de jeune.
C- Les précautions à prendre avant de commencer un jeûne thérapeutique
Pour un jeûne thérapeutique réussi en toute sécurité, il est conseillé de prendre un avis médical. La consultation d’un professionnel de la santé pourrait vous aider à mieux appréhender cette thérapie. La planification de cette dernière pourra donc prendre compte de votre état de santé personnel impliquant si possible une surveillance étroite pendant le jeune.
Le jeûne peut apparaître comme le remède miracle de plusieurs maladies. Cependant comme toutes choses, il possède ses bons et ses mauvais côtés.
D- Les contre-indications du jeûne thérapeutique
Le jeûne est contre-indiqué chez les personnes souffrant de cachexie, d’anorexie, d’hyperthyroïdie non-contrôlée, de démence ou encore d’insuffisance hépatique ou rénale sévère. Le jeûne est également contre-indiqué pour les femmes enceintes ou celles voulant allaiter. Il est déconseillé de jeûner si on est atteint de diabète de type I, de maladies coronariennes, d’addiction, d’un décollement de la rétine ou encore de troubles psychotiques.
Conclusion
Qu’il soit pratiqué pour des raisons religieuses, par manque de nourriture, pour des raisons thérapeutiques ou autres, le jeûne possède une place importante dans la vie de tout être humain. En thérapie, il apparait beaucoup plus comme étant une piste afin de guérir ou soulager de nombreuses pathologies. Ainsi, ses effets bénéfiques pour la santé ne sont plus à démontrer et permettent des résultats rapides sur certains maux comme l’hypertension ou l’obésité. Aussi faudrait qu’il soit pratiqué sur planification et surveillance médicale pour permettre un rendu efficient et limité le plus possible les effets secondaires.
Serait-il possible un jour de prescrire une ordonnance avec le jeune comme traitement ?
Références
– Wikipédia
– Yahia Lebah. Le jeûne : aspects physiologiques et utilisation dans divers contextes thérapeutiques. Sciences du Vivant [q-bio]. 2021. ffdumas-03526550
– Sites et plateformes parlant du jeûne thérapeutique
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