Futur médecin : Es-tu vraiment conscient du chemin que tu empruntes ?

Suivre le même chemin que tout le monde est facile, mais il faut beaucoup de courage pour oser se démarquer. Les temps ont changé, tout comme les réalités de la vie. La médecine est une profession noble et respectée, attirant la plupart des étudiants en série scientifique. Après tout, qui ne rêverait pas de porter la blouse blanche ? (lol). Depuis sa création en 1996, la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS) forme des médecins qui, après 7 à 8 ans d’études suivis pour certains d’une spécialisation, prêtent le serment d’Hippocrate, s’engageant ainsi à soigner et à assister les malades.

Ce qui est frappant et mérite réflexion, c’est de constater qu’après en moyenne 13 ans d’études, certains médecins sont malheureux. Oui, vous avez bien lu, malheureux. D’autres regrettent le chemin qu’ils ont emprunté et pensent qu’ils auraient fait un autre choix s’ils avaient mieux compris les réalités de la profession. Pourtant, force est de constater que, là où certains se plaignent, d’autres sont ravis de leur choix et affirment qu’ils n’auraient pas pu faire de meilleur choix. Alors, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Pourquoi une telle divergence au sein d’une même profession ? Est-ce un problème de salaire ? Un problème lié à la routine, devenue pesante ? Est-ce dû à un mauvais choix de spécialisation ? Comment alors s’épanouir en tant que médecin ?

Jomarie DJOSSE, 3sfmos

Voici tant de questions que se posent la plupart des étudiants qui ont pris le temps de regarder les réalités de la profession. Qui mieux que les acteurs du milieu pour y répondre ?

Il y a quelques années, il suffisait d’être médecin généraliste pour s’épanouir pleinement dans ce métier. Aujourd’hui, être monospécialiste (ne faire qu’une seule spécialité) ne suffit plus. Que faire alors si les parents ne peuvent pas financer la spécialisation après avoir supporté 7 à 8 ans d’études ? Certains diront que la médecine n’est pas pour les pauvres, et je suis en partie d’accord avec eux. Pour ne pas trop traîner après l’obtention de leur diplôme de médecine, les étudiants conscients cherchent des emplois pour réunir le minimum nécessaire afin de financer leur spécialisation. Mais avec ce timing, peuvent-ils vraiment devenir d’excellents médecins, puisqu’ils ne sont pas immergés à cent pour cent dans leurs études ?

La vie est devenue chère. Les futurs médecins cherchent des moyens de gagner beaucoup d’argent pour vivre confortablement. Ils ont dû constater par eux-mêmes qu’être médecin sans se spécialiser ne mène pas bien loin. Ils en ont conclu que la clinique n’est pas le chemin d’or. Ont-ils tort ? Peut-être pas. Au départ, leur entrée en faculté de médecine était motivée par la passion. En chemin, ils ont laissé la passion de côté au profit de l’argent. Est-ce de leur faute ? Je ne pense pas, car ils étaient passionnés au départ. Quelque chose n’a pas fonctionné.

Et la santé publique ? En parlons-nous ? Apparemment, c’est notre porte de sortie (lol). On nous a dit que c’est là que l’on trouve plus d’argent, que c’est là que l’on décroche des projets très lucratifs ou qu’une bonne ONG peut te recruter. Et bim, c’est le jackpot (lol). Ne voulant plus subir la routine de la clinique et cherchant à gagner de l’argent, la santé publique est souvent la réponse que l’on te donne à la fameuse question : « Quelle spécialité veux-tu faire ? »

Jomarie DJOSSE, 3sfmos

Je m’arrête ici, mais j’invite chacun de nous à réfléchir sur les véritables raisons qui l’ont poussé à s’intéresser à la médecine. Que ce soit par passion ou pour la noblesse de la profession, il est important d’y réfléchir. Je pense qu’il est possible d’aimer à la fois la médecine et l’argent, tant que cela ne se fait pas au détriment des patients. Recherchons donc à honorer le serment d’Hippocrate tout en cherchant l’argent avec vigueur.

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Jomarie
Author: Jomarie

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